Pourquoi je préfère éviter le terme « Gestion du Stress » ?
Très utilisé, le terme de ‘Gestion du Stress’ me paraît assez opposé à la pratique de la Sophrologie.
L’anxiété croissante du modèle de vie dans lequel nous évoluons peut être à l’origine d’un mal-être ; ‘burn-out’ ; troubles du sommeil et de l’attention ; maladies cardio-vasculaires et bien d’autres réactions pathologiques et sociales lorsque nous sommes exposés régulièrement à des états de tension.
Nous passons les trois quarts de notre temps à la gestion. La gestion financière de notre foyer ; la gestion du temps à bien répartir entre travail, maison, courses ; gestion des enfants ; gestion des loisirs et encore la gestion et optimisation de notre travail, au bureau, sur le chantier, sur scène ou quelque soit notre décor.
Or il me semble que c’est précisément la « gestion » de tout notre quotidien qui nous parachute dans des états de stress.
L’axe de développement sur lequel je préfère m’appuyer est avant tout :
– d’accepter ne pas être l’employé.e modèle h24, le parent modèle, l’épou.x.se ou compagn.on.e parfait.e…
– d’accueillir les émotions qui se présentent et essayer de les comprendre, leur offrir une place plutôt que vouloir les gérer, les contrôler ou encore les chasser.
Quel est donc ce besoin de réussir à tout prix ? De vouloir suivre un modèle de perfection dans tous les domaines de la vie, au dépend bien souvent de la notre ? Ce besoin de reconnaissance qui nous pousse jusqu’au dernier souffle à enfreindre nos limites pour un résultat sans fautes ?
Ne serait-il pas judicieux de s’assoir un moment pour comprendre quel est notre rythme véritable ? Qu’est ce que nous savons faire et de quoi sommes-nous réellement capables ? Quelles sont nos limites et comment pouvons-nous apprendre à les (faire) respecter ?
Cet apprentissage existe et il passe par ces moments que nous nous accordons pour reprendre contact avec notre corps, notre souffle, le vide dont nous avons besoin pour pallier au trop plein de notre quotidien.
Alors avant de tomber malade, perdre pied, de prendre des décisions précipitées ou de ne plus pouvoir avancer :
– Et si nous arretions de tout vouloir gérer, même nos émotions ?
– Et si nous lâchions un peu le besoin de contrôle?